Maintien 5 classes sur le RPI du Ninian Laurenan-Gomené
« Une mobilisation forte dans un ciel plus sombre à Laurenan et Gomené: menace de fermeture d’une classe!10 ans après une mobilisation qui avait défendu le maintien des 5 postes sur le RPI du Ninian, de nouveau, parents d’élèves, élus et habitants doivent montrer leur détermination à ne pas perdre les moyens actuels de l’école.
Il se sont rassemblés nombreux samedi matin dans le bourg de Laurenan.
La photo prise (par Sylvain Rocaboy) est éloquente: un ciel sombre avec cette menace et pour y faire face une dynamique collective forte pour défendre les moyens de l’école rurale au service de la réussite scolaire de tous les enfants.
Marc Le Fur, député, n’a pu être présent mais a marqué son soutien ainsi que la sénatrice Christine Prunaud.
Les élus et l’association des parents d’élèves ont adressé un courrier au directeur académique et ont été reçus en audience à la direction académique la semaine dernière.
Le préfet a lui aussi été contacté: « il n’est pas concevable de supprimer un poste à l’école Laurenan-Gomené au moment même où l’Etat est engagé avec la commune dans sa démarche de revitalisation du bourg. Revitaliser, ça commence par l’école! » », lui a exprimé Madame Le Maire de Laurenan.
Les élus ont un message clair: que l’Etat laisse le temps d’asseoir la stratégie de revitalisation et donc ne remette pas en cause aujourd’hui les moyens actuels.
Les deux maires ont souligné dans leur prise de parole la réalité du territoire : un chômage bas, mais peu d’emplois qualifiés, des actifs qui préfèrent résider sur d’autres territoires, notamment les catégories socio-professionnelle plus élevés. L’éducation nationale connait bien cette réalité puisqu’il est difficile de pourvoir au poste de psychologue et maitre E dans le Sud du département. De même, le réseau d’aide professionnelle autour de l’école est plus pauvre qu’ailleurs : manque de psychologues, d’orthophonistes, de psychomotriciens, ces professionnels préférant exercer et résider sur d’autres territoires.
L’éducation nationale sait très bien que les 5 postes sur le RPI ne sont pas des moyens de confort dans un territoire qui manque d’attractivité. L’association de parents d’élèves alerte sur une évolution depuis 10 ans : davantage de difficultés scolaires chez les enfants et un manque d’élèves « locomotives » dans les classes, situation qui justifierait d’être en zone d’éducation prioritaire
La logique mathématiques des effectifs atteint très vite ses limites dans ce contexte qui s’est dégradé depuis 10 ans. Le RPI a su montrer sa capacité à la réussite scolaire des enfants dès lors qu’on lui en donne les moyens !
Un appel est lancé aux membres de la commission départementale qui se réunit le 14 Février et notamment le directeur académique à être soucieux de l’équité républicaine et à ne pas porter un coup très dur aux acteurs qui se battent concrètement au quotidien pour une école de qualité, poumon des communes.
La population est très déterminée et sa mobilisation ne faiblira pas »