Environnement : animaux nuisibles et plantes invasives
La chenille processionnaire du pin
Depuis les années 70, l’aire de répartition géographique de la chenille processionnaire du pin est en nette progression.
Comment la reconnaître ?
Le papillon est nocturne et présente un aspect différent selon le sexe.
Cet insecte a un cycle annuel (1 génération par an). Sa présence est facilement repérable :
- Par de gros nids soyeux blanc dans les pins et parfois les cèdres
- Par des processions au sol pouvant être assez spectaculaires
Quels risques, à quelles périodes ?
Des poils urticants…
- Les poils urticants se présentent sous la forme de petits harpons venimeux qui ont la faculté de rentrer dans les couches inférieures de l’épiderme. Les réactions chez l’humain et l’animal peuvent être des œdèmes, des éruptions cutanées, des démangeaisons, des allergies, de l’œdème conjonctival, cataracte, décollement de la rétine…
- Des défoliations fortes à très fortes, peuvent entrainer une perte de croissance et un affaiblissement des arbres mais rarement leur mort.
… à risques d’octobre à mai !
- L’automne, l’hiver et le printemps : le vent provoque la libération des poils urticants contenus dans les nids et les dissémine générant des risques d’accidents allergiques (phénomène rare).
Le moment le plus critique se situe lors de la procession des chenilles, de la cime des arbres vers le sol (endroit de la nymphose à quelques centimètres de profondeur). Elles sont donc très accessibles notamment pour les enfants et les animaux (chien, chat, chevaux…) Les chenilles peuvent parcourir plusieurs dizaines de mètres. La présence au sol de la chenille est d’autant plus dangereuse qu’elle sort en milieu de journée par beau temps.
- La fin du printemps et l’été : les nids vides après les processions, peuvent libérer des poils urticants avec le vent. Ils peuvent aussi tomber de l’arbre, entraînant un risque important car ces nids sont remplis de poils urticants et doivent donc être manipulés avec grande précaution (gants, lunettes, etc…) et, si possible brûlés.
Où la trouve-t-on ?
Sur les pins…
Les pins sont les hôtes favoris de la chenille. On la rencontre parfois sur les cèdres et autres conifères.
Ce papillon nocturne est perturbé et attiré par les sources lumineuses. Tous les pins situés en zones urbanisées éclairées sont donc des cibles privilégiées pour l’insecte.
TECHNIQUES DE LUTTE :
Lutte mécanique, en période hivernale : coupé l’extrémité des branches portant les nids de chenilles processionnaires à l’aide d’un sécateur ou d’un échenilloir. Cette technique est réserver aux branches basses et nécessite de prendre les précautions d’usage afin de ne pas être au contact avec les poils urticants.
Lutte par confusion sexuelle, poser des pièges à phéromone pour la capture des papillons mâles (de début juin à fin septembre). Cette technique limite la fécondation des femelles par déséquilibre des populations.
Lutte par piégeage mécanique, poser des écopièges autour des troncs de pins avant les processions (durant l’automne). Ce piège doit être méticuleusement installé si l’on veut qu’il soit efficace. Il ne doit pas y avoir d’espace entre la gouttière et le tronc de l’arbre, car sinon les chenilles s’échappent. Ne pas oublier de décrocher les sacs pour les détruire entre le mois d’avril et mai.
Lutte biologique, poser des nichoirs à mésanges, cela permettra à cet auxiliaire de s’implanter durablement.
PRECAUTIONS A PRENDRE : ne pas toucher les chenilles, ne pas manipuler les nids, éviter les zones à risques durant les périodes critiques. Informer, surveiller particulièrement les enfants durant les périodes à risques. La lutte individuelle n’est pas souhaitable, seule la lutte collective est réellement efficace.
Traiter lors de la période à risque, c’est déjà trop tard…
Les pièges sont à installer avant février car la procession des chenilles se fait de plus en plus tôt en raison du changement climatique.
Les pièges à papillon sont quant à eux, à mettre en place au mois de juin.
Dès la première observation du nid, contacter la mairie.
Des écopièges ainsi que des pièges à phéromone sont donnés par la FGDON 22 dans le cadre de la convention « multi-nuisibles »
02 96 01 37 00
Les choucas des tours :
Petit corvidé de 30 centimètres, cousin du corbeau freux.
C’est une espèce protégée mais commet de nombreux dégâts notamment dans les parcelles agricoles ou encore dans les zones urbanisées (cheminée, église…).
Qui dit protégée veut dire qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut de l’espèce. La capture, la destruction et l’effarouchement par n’importe quel moyen sont interdits.
La connaissance de l’individu est encore très faible, des questionnements se posent sur sa migration en période hivernale froide, sur son développement récent… Ce qui explique qu’un ajustement de statut de l’espèce ne peut être fait, par manque de « preuves »…
D’ici à septembre 2021, un arrêté préfectoral pris dans les Côtes-d’Armor prévoit l’élimination de 8 000 choucas. Des décisions administratives attaquées par les associations de protection de la nature. S’il est accepté, l’arrêté va permettre d’obtenir plus facilement des autorisations de capture et de destruction.
Autre possibilité pour intervenir :
Temps que l’arrêté n’est pas sorti, il est toujours possible de faire une demande de destruction dérogatoire à la DDTM. Dans le cas où la commune obtient une dérogation pour la destruction avec quota de prélèvement, un référent piégeur est désigné. S’il n’a pas de cage à sa disposition, la FGDON 22 peut lui en mettre à disposition gratuitement dès lors que la commune détient une dérogation de régulation (dans le cadre de la convention FGDON).
Mission du piégeur Relever les cages régulièrement, détruire les individus en respectant le quota de prélèvement autorisé.
Pour appuyer la demande dérogatoire : Accompagner le dossier avec des photos de dégâts et témoignages de sinistrés par les choucas afin de démontrer la nécessité de réguler cette espèce.
Une dérogation peut également être demandée pour la permission d’effarouchement de l’animal. Chose généralement accordée, notamment pour l’effarouchement en parcelle agricole. Un effaroucheur pyro-optique est conçu en Ille et vilaine, il associe une détonation à la fréquence aléatoire, l’envoi à vive allure d’un leurre imitant un oiseau de proie sur un mat de 8m de haut. En 2020, l’effaroucheur a fait ses preuves sur les semis d’orge de printemps, semis de maïs puis le blé et les semis de céréales à l’automne. Un investissement de 1 520€ HT largement amorti, aux dires de ceux qui l’ont testé. (cf article TERRA n°786)
Pour les nuisances aux cheminées : penser à installer un grillage en ferraille à la surface du conduit de la cheminée afin d’empêcher ce petit corvidé d’y faire son nid.
La chambre d’agriculture de Bretagne insiste pour que les exploitants déclarent tous dégâts de choucas sur parcelles agricoles, même les plus minimes. Ces actes répétés et nombreux permettrait d’espérer un changement de statut de l’espèce et pouvoir lui porter atteinte plus facilement. Pour déclarer les dégâts rendez-vous dans la rubrique « environnement » du site de la chambre d’agriculture
Pour toute information, contacter la FGDON 22 dans le cadre de la convention « multi-nuisibles »
02 96 01 37 00
Le frelon asiatique – vespa velutina
Le frelon asiatique est un redoutable nuisible, prédateur des ruchers.
RECONNAISSANCE ET IDENTIFICATION
Le frelon asiatique possède une couleur sombre avec une large bande orangée à l’extrémité de l’abdomen. (Taille de 2 à 3 cm) Il se différencie du frelon commun qui est de taille supérieure (2 à 4 cm) avec une couleur dominante jaune.
RECONNAISSANCE DU NID
Le nid ne constitue pas à lui seul un critère d’identification fiable.
Cependant certaines caractéristiques doivent alerter l’observateur :
- Il est souvent installé à la cime d’un arbre, quelque fois sous un abri aéré
- Sa taille est importante : entre 40 et 80 cm de diamètre
- Il possède une entrée unique
Le Frelon Asiatique n’est pas agressif envers l’homme lorsqu’il est en solitaire. Par contre, lors de l’approche du nid (< 5 m), les attaques peuvent être collectives et virulentes. Le danger est réel lors d’opération de taillage, de débroussaillage et lors de travaux d’élagage ou dans les vergers, dès lors que le nid est relativement bas. Un nombre conséquent d’accidents est encore constaté.
Pourquoi lutter ? DES ENJEUX SANITAIRES, ECOLOGIQUES et ECONOMIQUES
- Un risque pour la santé publique : piqûre pouvant être mortelle
- Risque pour l’apiculture : destruction des colonies d’abeilles et donc conséquence sur la pollinisation.
Comment lutter ? AVEC LA LUTTE COLLECTIVE CONTRE LE FRELON ASIATIQUE
- Localiser les nids
- Détruire les nids identifiés et fréquentés
- Capturer les fondatrices en début de printemps et en automne par des pièges
- Protéger les ruchers avec des pièges à proximité
Recette pour piège :
- Une tasse de vin blanc
- Une tasse de bière brune
- Une tasse de sirop de framboise
Attention : privilégier des pièges plus ou moins sélectifs avec possibilité pour les autres insectes non-nuisibles de s’y échapper.
Si vous avez un nid de frelon asiatique chez vous, contactez votre mairie qui vous informera des modalités vous permettant d’obtenir des subventions.
Avis de recherche en Bretagne : 4 plantes invasives
L’ambroisie et la berce du Caucase :
Le raison d’Amérique et le datura stramoine :
Contactez vos référents de la mairie de Laurenan :
référent élu : M Olivier Rivallan
référent services techniques : Linda Brunel